Cédric Falempin

Sonia dance avec les requins a 35 m de profondeur

 CHALON Sonia danse avec les requins à 35 mètres de profondeur

 

                                             1-sonia-torland-n-a-pas-touche-les-requins-aux-fidji-mais-les-a-approches-de-tres-pres-2-la-chalonnaise-(a-gauche)-n-a-eu-peur-que-sur-le-bateau-une-fois-dans-l-eau-elle-a-savoure-le-moment-photos-dr.jpg   

 Sonia Torland, Chalonnaise fascinée par les requins est partie plonger à leur rencontre cet été aux îles Fidji. Une expérience inoubliable.

 

                                                   title.jpg

 

 

 Comme tout le monde, elle a vu Les Dents de la Mer. Comme tout le monde, elle avait une « trouille bleue des requins ». Mais, avec les animaux comme avec les humains, Sonia Torland refuse le « délit de sale gueule ». Cette Chalonnaise de 32 ans ne cesse de parler à ses proches « depuis au moins 5 ans » de son désir de voir de plus près un aileron. Le déclic c’est un film documentaire qui l’a provoqué : Sharkwater dénonce la pratique du shark finning qui consiste à couper l’aileron d’un requin avant de le rejeter à la mer, où il mourra. Sonia se rapproche alors de l’ONG SeaSheperd du charismatique « pirate » Paul Watson qui défend les espèces menacées sur toutes les mers du globe. C’est finalement avec une autre structure qu’elle choisit de s’envoler aux îles Fidji. Grace à Projects Abroad, elle a pu partir 15 jours cet été en mission d’éco-volontariat aux côtés d’océanographes confirmés. 15 jours d’études et de plongée au milieu des requins. « Quand je lui ai annoncé mon projet, ma mère a pris 10 ans d’un coup », plaisante cette coach d’entreprise. Sonia voulait que sa rencontre avec les requins soit « utile », elle ne voulait pas de ces descentes en cage proposée aux touristes en mal de sensations fortes.

 

« Les requins ne sont pas dangereux »

 

Après 30 heures de vol, et un bref entraînement en piscine, la Chalonnaise a enfin pu accéder à son rêve : 1 h 30 de plongée quotidienne au milieu des requins. « Sur le bateau, quand les océanographes ont vu que j’avais la trouille, ils se sont moqués de moi. Ils m’ont expliqué que les requins ne sont pas dangereux. Ils n’imaginent même pas une attaque. Nous les humains sommes bien plus dangereux. » La jeune femme assure que les drames qui se produisent chaque année dans le monde se déroulent dans un contexte bien différent de son expérience fidjienne. « Généralement les attaques ont lieu à la surface. Les victimes sont souvent des surfers, qui, avec leurs planches ressemblent à des phoques pour les requins qui voient mal. Mais quand ils mordent, les requins lâchent vite, ils n’aiment pas les humains. » Lors de sa première plongée fidjienne Sonia a approché des pointes blanches, des « petits » requins d’1,20 m : « J’étais fascinée, j’en oubliais de respirer. » Ces squales qu’elle a frôlés resteront gravés dans sa mémoire « ils sont beaux, élégants, la nature est parfaite. ». En rivière, Sonia a installé des balises aux bébés requins. En mer, elle a mesuré et compté les requins bouledogues.

 

Rencontre avec un requin de 5 mètres

 

Un jour, à 35 mètres de profondeur, les petits requins qui l’entouraient se sont subitement sauvés. Au loin, une énorme femelle approchait. Un requin-tigre de 5 mètres nageait doucement vers elle. Une espèce encore plus impressionnante que le requin blanc des Dents de la mer. Face à ce monstre sous marin, la Chalonnaise n’avait plus peur : « C’est un moment exceptionnel. C’est superbe, cette « big mama » était encore mieux dessinée qu’une Aston Martin ». Elle s’emballe : « Tous les enfants devraient vivre ça pour prendre conscience que la nature c’est précieux. » Ces espèces sont toutes menacées, notamment en raison de la surpêche. La plongeuse frisonne « dans 30 ans au rythme où ça va il n’y aura peut-être plus de requins. C’est dramatique pour l’écosystème. Nous avons besoin de ces « éboueurs » de la mer. » Cette aventure a coûté 4 000 euros à la Chalonnaise, mais elle ne regrette rien. Sonia, qui regardera désormais bien différemment Les Dents de la Mer, veut maintenant partir à la rencontre d’une espèce menacée ayant meilleure réputation. Son nouveau rêve : faire du canoë au plus près des baleines au large du Canada…

 

 



17/10/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Nature pourraient vous intéresser